Le Carnaval de Venise a des origines très lointaines. Il est cité dès 1094 et en 1269 un édit du Sénat déclare la veille du Carême jour férié et autorise le déguisement.

    De même « la Fête des Marie », qui existe depuis 948, le 2 février, est déplacée pour ouvrir le Carnaval.

    La Fête des Maries

    Remise à l’honneur le premier samedi du Carnaval, elle se réfère à une cérémonie attestée de 1143 à la guerre de Chioggia en 1379.

    Le jour de la purification de Marie, le 2 février, était célébrée la bénédiction des femmes dans la basilique de San Pietro di Castello, ainsi que les mariages de douze jeunes filles, choisies parmi les plus pauvres et les plus belles des différents quartiers de la ville.

    Au cours d’une célébration en 973, des brigands avaient fait irruption dans l’église et volé tous les bijoux ainsi que les épousées.

    Les Vénitiens organisèrent une expédition, dirigée par le Doge. Ils arrêtèrent les brigands, libérant les douze femmes et leur or précieux. Le Doge préféra que les corps des brigands ne reçoivent pas de sépulture et ils furent tous jetés à la mer.

    En l’honneur de cette victoire contre les brigands fut mise en place ‘‘la Festa delle Marie’’ soit ‘‘la Fête des Maries’’ », célébrée chaque année et représentée par douze des plus belles femmes de Venise.

    Lors de ces fêtes, des jeux souvent cruels, comme des combats de chiens et de taureaux, des déguisements le plus souvent inspirés de la Commedia dell’arte mettent la ville en émoi. Le soir, les théâtres et les maisons de jeux s’ouvrent à tous dans l’anonymat des déguisements.

    A partir du 16e siècle, les Vénitiens, et ceci pendant plusieurs mois, revêtent la bauta. Elle est composée d’une grande cape noire, le tabarro, d’un capuchon de drap noir, cachant les cheveux, et d’un tricorne noir.

    Seul le masque, couvrant le visage est blanc. Ce masque, en carton mâché et cérusé permettait de boire et de manger sans l’ôter.

    Les femmes pouvaient aussi porter la moretta, masque appliqué sur le visage et retenu sur celui-ci par un bouton tenu entre les dents.
    Au 18e siècle, le Carnaval, repris en main par la noblesse, atteint le sommet de sa splendeur, faisant ainsi oublier le long déclin de la République.

    Il abandonne la place publique et ses excès populaires, pour les cafés, les théâtres et les cercles de jeux.

    Cependant l’anonymat de la bauta permettait aussi toutes les licences, attirant ainsi les curieux de l’Europe entière.

    A la même époque, ‘‘le vol de l’Ange’’, suite à l’accident mortel du funambule chargé de descendre du Campanile jusqu’au palais des Doges, est remplacé par une colombe en bois, devenant ainsi le ‘‘Vol de la Colombe’’.

    Depuis 2001, la colombe de bois a été remplacée par un acrobate, puis par de courageuses jeunes filles qui se lancent du haut du campanile et sont tenues par un filin pour rejoindre leur amoureux sur la Piazzetta.

    Au 19e siècle, sous l’occupation napoléonienne, le Carnaval fut interdit, puis rétabli, mais très encadré sous la domination autrichienne. Il ne connut plus un très grand succès.

    Au 20e siècle, en 1970 des étudiants remirent à l’honneur les ‘‘mattacini’’ qui lançaient des œufs remplis de parfums aux jolies femmes, mais aussi des œufs pourris à celles qui leur déplaisaient.

    La fête purement vénitienne, se déroulait sur les divers campi de la ville.

    En 1980, le Carnaval est officiellement rétabli et connaît tout de suite un immense succès touristique. La ville se remplit durant 10 jours de « masques » dont le corps est entièrement caché et ‘‘d’historiques’’ portant costumes ou uniformes de diverses époques.

    Le Carnaval se clôt avec le ‘‘Vol du Lion’’, large étendard portant le symbole de la Sérénissime tombant sur la place Saint-Marc.

    Texte proposé par Claudine Proriol

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