LA PETITE HISTOIRE DES INCONTOURNABLES DE NOËL

    LA PETITE HISTOIRE DES INCONTOURNABLES DE NOËL

    Pas de vraies fêtes sans décorations ! Savez-vous d’où vient la tradition du sapin, des boules, des chaussettes sur la cheminée, de la dinde, de la bûche ou encore du pull de Noël le plus moche ?

    Bien entendu, pas de Noël sans sapin !

    Dès l’Antiquité, on décorait les maisons de ses branches au feuillage persistant pour symboliser la vie et le renouveau au cœur du solstice d’hiver.

    Issu des rites païens, notamment chez les Celtes, qui ont précédés le Christianisme, le sapin fera officiellement son apparition en tant qu’arbre de Noël en 1521 à Sélestat en Alsace.

    On connaît l’importance de ces sapins qui allaient trôner sur les parvis des églises par un écrit dans les registres de la ville qui stipulait payer « quatre schillings aux gardes forestiers pour surveiller les mais (de « meyen » ou arbres festifs).

    L’épicéa est l’essence traditionnelle des fêtes de Noël ; l’espèce commune ou épinette de Norvège diffuse une agréable odeur de résine dans la maison. Il est bon marché mais a l’inconvénient de perdre ses aiguilles au bout de dix jours, contrairement au sapin originaire des forêts du Caucase ou de Crimée.

    Mais pas de sapin sans boules !

    La décoration du sapin évoquait, à l’origine, le jardin d’Eden et était constituée de petites pâtisseries rondes mimant l’hostie, les oublies, et de vraies pommes rouges.

    En 1858, la récolte avait été si maigre que la population de l’Est de la France, préféra manger les fruits plutôt que d’en faire des suspensions festives.

    Mais pas question de laisser l’arbre nu !

    C’est ainsi qu’un maître-verrier de Moselle créa les premières boules en verre écarlate.

    Les guirlandes scintillantes sont apparues en Allemagne vers 1600, remplaçant les filaments d’herbes séchées ou colliers de maïs soufflés. La version lumineuse, ampoules clignotantes, sera installée en 1882 dans une maison cossue new-yorkaise, celle du vice-président d’une compagnie électrique co-fondée par Thomas Edison.

    Cette promotion pour l’ampoule électrique à incandescence fit mouche puisque le président Cleveland, en 1884, en habilla le sapin de la Maison Blanche.

    Merci à saint Nicolas pour la chaussette accrochée à la cheminée !

    Un beau jour, le charitable évêque, touché par la gentillesse et la misère de trois jeunes sœurs qui faisaient sécher leurs chaussettes près du feu, décida de déverser des pièces d’or par la cheminée qui atterrirent… dans lesdites chaussettes.

    Tradition vivace depuis le début du 19e siècle, notamment au Canada et aux Etats-Unis, les chaussettes suspendues à la cheminée ou au lit, faute de cheminée, accueillent désormais surtout des bonbons et des pièces en chocolat.

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    Le pull « moche » de Noël :

    Dans les années 1980, une tradition familiale d’Outre-Manche et Outre-Atlantique, consistait à tricoter à la main, dès l’automne, pour offrir en cadeau, le pull orné de sapins, flocons et autres bonhommes de neige.

    Il deviendra un véritable phénomène de mode décalé et fait même l’objet d’une journée internationale (20 décembre) de championnats visant à élire le plus kitch.

    Moche ou pas, vive le pull de Noël !

    Plat emblématique de Noël, la dinde :

    Depuis toujours, la volaille est au rendez-vous de Noël, notamment l’oie, un oiseau censé apporté protection.

    Mais c’était avant que les premiers colons espagnols ne rapportent d’Amérique un volatile baptisé « poule d’Inde ».

    Depuis cette époque, la dinde, exotique et rare s’impose. C’est en 1570, qu’elle est servie pour la première fois lors des noces du roi Charles IX. La première dinde de Noël aurait été dégustée par l’empereur du Saint-Empire germanique, Charles VII vers 1720.

    La dinde est, aussi, traditionnellement, servie pour le jour de Thanksgiving en Amérique du Nord.

    Cette fête est originaire d’Angleterre.

    En 1620, les puritains appelés Pères Pèlerins, persécutés car membres d’une Eglise séparatiste, fuient le pays et arrivent en Nouvelle-Angleterre où ils fondent la ville de Plymouth.

    En 1621, le gouverneur décrète trois jours d’Action de grâce pour célébrer la première récolte. Thanksgiving célèbre ainsi l’aide apportée par les Indigènes aux Pèlerins débarqués du Mayflower.

    Une offrande païenne, la bûche :

    La bûche de Noël actualise une tradition ancestrale, née avant le Christianisme, lorsqu’en fin d’année, on faisait brûler un tronc d’arbre pour s’attirer la protection des dieux en vue des récoltes à venir.

    Depuis plusieurs siècles, en effet, on a pour habitude, lors de la veillée de Noël, de faire brûler dans l’âtre une très grosse bûche qui doit se consumer très lentement ; l’idéal étant qu’elle puisse durer pendant les douze jours du cycle (jusqu’au nouvel an) ou au moins pendant trois jours.

    La bûche de Noël, le dessert,  se déguste en génoise ou glacée, roulée, chocolatée, etc. et termine le repas de Noël en France, en Belgique, en Suisse, au Québec, au Nouveau-Brunswick, au Vietnam, au Liban, et généralement dans les pays francophones. Cette tradition culinaire reproduit un autre rite lié à la célébration du solstice d’hiver.

    Cette coutume est attestée depuis le Moyen Age et est héritée de divers rites païens. Elle est répandue dans toute l’Europe.

    L’invention de la bûche remonterait au 19e siècle, sans que personne ne sache vraiment qui en a la paternité, les sources multiples se contredisant.

    Certaines évoquent sa création d’un apprenti pâtissier de Saint-Germain-des-Prés.

    D’autres estiment que la bûche de Noël est née à Lyon dans les années 1860.

    Une autre piste mène à l’ancien glacier du prince Charles III de Monaco, qui l’aurait conçue en 1898.

    Toujours est-il que la bûche en tant que pâtisserie n’a commencé à se populariser qu’après la Libération, dans les années 1945-1950.

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    Texte proposé par Claudine Proriol
    Source : Magazine Notre Temps Jeux

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