LE VERT DANS TOUS SES ETATS

    Symbole du printemps, de la nature et de la liberté, le vert, couleur intimement liée à l’Histoire, a fait beaucoup couler d’encre !

    Le vert, teinte de l’espérance au Moyen Age

    Les couleurs ont toujours eu du sens dans le christianisme.

    Au 12e siècle, c’est le cardinal Lothaire, futur pape, qui tout en confirmant l’usage liturgique du blanc à Pâques et l’Ascension, du rouge et du noir à la Pentecôte, introduit le vert dans les églises.

    Précisant dans un traité que ce viridis (vert en latin), représentant l’espérance, la nature, la paix et la vie, conviendra aussi aux jours chrétiens ordinaires ; d’où l’étole verte des prêtres hors des grandes fêtes liturgiques.

    Le vert, associé au diable au 14e siècle

    Avec les croisades, le vert (couleur sacrée de l’Islam) perd du terrain en Occident. La grande peste noire sévit en Europe et le lumineux symbole de renaissance est alors davantage associé à la maladie, au mal, au diable… Au contraire, le bleu, longtemps absent de la langue française car dérivé de l’allemand, prend du galon.

    Le drapeau, bleu-blanc-rouge aurait dû être vert !

    Il s’en est fallu de peu que l’étendard tricolore ne ressemble à une verte prairie !

    En effet, le 12 juillet 1789, Camille Desmoulins prêche la révolte au nom de la démocratie.

    Il orne son chapeau d’une feuille de laurier du plus beau vert en signe d’espérance et de liberté : ce sera la couleur de la première cocarde révolutionnaire. Deux jours plus tard, la Bastille est prise et le vert bien parti pour symboliser la Révolution jusqu’à ce que les insurgés se rendent compte que cette couleur est celle de la livrée de la Maison du comte d’Artois, futur Charles X et frère de Louis XVI !

    Apanage des Immortels depuis 1801

    De l’an IV (1795) à l’an IX (1801) du calendrier républicain, le débat fait rage au sein des membres de l’Academie française qui réclament un signe distinctif pour asseoir leur stature.

    La médaille étant trop banale est vite exclue et le choix se fixe sur un habit brodé de soie.

    Après avoir éliminé le rouge (trop guerrier), le blanc (trop royaliste), le violet (trop clérical), tous s’accordent sur le vert.

    Mais nuance : celui de l’olivier si cher à Napoléon et plus sérieux que le vert pomme !

    Un arrêté du Consulat, le 13 mai 1801, officialise que ce vert est à jamais lié aux Immortels.

    Croix verte contre croix rouge

    Les pharmacies se repèrent de loin par une croix verte.

    Cela n’a pas toujours été le cas ; en effet, elle était rouge sur fond blanc, semblable à l’emblème de l’organisme humanitaire créé en 1864.

    La Croix Rouge crie au mélange des genres et, en 1913, une loi est votée interdisant aux officines d’utiliser cette signalétique… que beaucoup garderont néanmoins jusqu’en 1950 !

    Le temps, sans doute, de replonger dans les livres d’histoire pour trouver la bonne couleur.

    Ce sera le vert, comme celui imposé au 19e  siècle dans l’armée sur le col des blouses des pharmaciens pour les distinguer des médecins portant revers rouge.

    Pourquoi le billet vert ?

    L’expression ‘‘billet vert’’ constitue un surnom souvent utilisé pour qualifier la monnaie des Etats-Unis ; de plus toutes ses valeurs sont représentées par des billets de couleur verte.

    Au début, le dollar était noir avec quelques touches colorées partant facilement au lavage.

    Les faussaires n’avaient qu’à nettoyer le billet, le photographier en noir et blanc et ajouter à la main quelques couleurs ; le tour était joué ! Jusqu’à ce que le gouvernement américain imprime les billets d’une encre indélibile verte…

    Depuis les dollars sont verts, tout comme les tapis de jeux.

    Article proposé par Claudine Proriol

    Sources et photos : magazine « Notre Temps Jeux » – Internet

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