Page 2 - L'HISTOIRE DE OINGT ET DU BEAUJOLAIS AU FIL DES EXPOSITIONS DE LA TOUR-DONJON
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               A Oingt, devenu un poste frontière important du Lyonnais, un château neuf est bâti au 13  siècle.
               Il  est  en  liaison  avec  un  réseau  de  fortifications,  Ternand,  Bagnols,  Theizé,  Lachassagne,  Anse  et
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               Châtillon. Le donjon d’Oingt, haut de 18 mètres, remanié au fil des siècles, notamment à la fin du 19
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               Le seigneur et sa famille habitaient le logis voisin dont il ne reste que deux murs.
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               La tour du 15  siècle est protégée au titre des Monuments historiques par arrêté du 14 octobre 1937.
               Aujourd’hui, La tour-donjon, propriété de la commune, renferme sur ses trois étages, un
               musée dont les expositions font découvrir, l'histoire de la création du paysage actuel, les
               fossiles, l'exploitation du sol et l'histoire locale des habitants depuis la préhistoire.
               Enfin,  la  terrasse  panoramique  à  360°  permet  une  lecture  de  paysage,  sur  la  vallée
               d'Azergues, les monts du Beaujolais, du Lyonnais, des Monts d'Or, des Alpes au Bugey.




               La tour recèle un certain nombre de matériaux de construction anciennement exploités localement ou
               régionalement.
                   •  Le chemin d’accès
               Revêtu de pavés, il laisse apparaître diverses roches lyonnaises et beaujolaises : granites du Lyonnais,
               roches volcaniques et granitiques du Beaujolais, grès du Beaujolais ou du Mâconnais.
                   •  L’entrée
               Les escaliers extérieurs sont en calcaire à gryphées, avec ou sans fossiles, Ainsi le palier d’entrée est
               constellé de ces huitres fossiles qu’on appelle ‘‘les gryphées’’. On y voit également d’autres fossiles
               dont les bélémnites (céphalopodes) et des restes de crinoïdes (échinodermes).
               Dans le pays d’Oingt quelques carrières de cette pierre ont été exploitées et ont fourni du matériau
               pour les constructions à grand développement (escaliers, dallages, lavoirs…), comme le sol de l’église
               de Oingt.
                   •  La façade
               Les murs et encadrements des portes et fenêtres sont en ‘‘calcaire à entroques’’ jaune, la célèbre
               ‘‘pierre dorée’’ du Beaujolais. De nombreuses carrières ont existé ou existent toujours autour du village
               de Oingt, et peut-être même au cœur même du vieux village, aujourd’hui remblayées ou cachées sous
               les maisons.






               Le Beaujolais fut occupé par les Ségusiaves avant l’occupation romaine de la Gaule. Ils s’ installent dans
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               les Monts du Beaujolais, du Lyonnais ainsi que dans la plaine du Forez vers le 3 siècle avant J.C.
               Ils  vivent  répartis  en  bourgades,  pratiquent  la  poterie  et  la  métallurgie  et  commercent  déjà
               régulièrement avec Rome. Ce commerce est la raison pour laquelle les Ségusiaves résistent peu à la
               conquête romaine.
                   •  Quand un peuple de marchands devient influent dans toute la Loire et le Rhône
               Jouissant d’un statut de cité libre, les Ségusiaves s’intègrent facilement aux Romains et forment un
               peuple de commerçants dont la capitale est Forum Segusiavorum (actuel Feurs). Les échanges se font
               par voie fluviale mais aussi par chemin s de portage, de grandes voies dont certaines sont usitées
               jusqu’au Moyen Age, comme celles menant à Lugdunum (Lyon).
               Parmi les marchandises exportées, certaines sont acheminées vers la Méditerranée par les fleuves
               (bois de chêne) ou sont vendues jusqu’à Rome (poteries).


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