Page 3 - DECOUVERTE DE MORESTEL A TRAVERS SON HISTOIRE ET SES MONUMENTS
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Le piédroit ou jambage de la Porte Saint-Symphorien est encore visible de la Place Chanoz, au n°70
               de la rue Ravier.
                   La Porte Murine (tournée vers la Maurienne) était située en haut des escaliers de la Rue Blanche,
               ses vestiges sont toujours visibles.
                   Une  seule et  unique  rue commerçante  avec  échoppes  traversait  autrefois  le  bourg  fortifié,  la
               Grand’ Vie, rebaptisée Rue François-Auguste Ravier en hommage au peintre en 1945.
                   Morestel située à égale distance entre Lyon, Grenoble, Chambery et Bourg-en-Bresse a toujours
               été une ville de passage où le commerce de tout temps a été important.
                   Face à l’église, sur l’actuel parking de Place Antonin Chanoz, se dresse un grand bâtiment, l’ancien
               couvent des Augustins.
                   A l’époque médiévale, cette
               place  était  l’espace  de  vie  des              Gabriel de Rossillon
               moines  Augustins,  il  était  ceint
                                                « Privé de sa seigneurie de Morestel…, n’en fut pas moins
               de  murs  et  se  trouvait  dans
               l’enceinte fortifiée.            dévoué  à  cette  noble  ville  de  Morestel,  comme  il
                   Lors  de  la  construction  du   l’appelle.  Il  fit  continuer  les  travaux  de  l’église  des
               parking,    de      nombreux     Augustins et commencer pour eux un nouveau couvent à
               ossements ont été découverts.    la place de la vieille maison qu’ils habitaient, mais encore
                   En effet, la coutume voulait   il  fonda  à  Morestel  un  hôpital,  lui  donna  le  pré  de
               alors  que  les  gens  fortunés   Marsauge,  sous  la  ville,  et  le  vignoble  de  Planèze,  au
               soient  inhumés  dans  une       mandement de Saint-Chef. Il en confia la direction, aux
               enceinte religieuse, le summum   Augustins  et  aux  seigneurs  du  Bouchage,  ses
               étant l’intérieur de l’église.    successeurs…. »
                   Quant ‘‘aux petites gens’’, ils               Chanoine A. Auvergne
               étaient  enterrés  autour  de
                                                                 De l’Académie Delphinale
               l’ancienne  église  déjà  dédiée  à             (Histoire de Morestel -1901)
               saint Symphorien, située dans la
               ville  basse,  extra  muros,  à
               l’emplacement    de   l’actuel
               collège François-Auguste Ravier.
                   Grand privilège d’alors et vestige de cette époque, le puits d’une profondeur de 17,30 mètres,
               était propriété privée des moines.
                   C’était une grande richesse alors que de posséder un point d’eau et il faut imaginer combien
               l’alimentation en eau d’un couvent construit sur un éperon rocheux pouvait s’avérer difficile.
                   L’importance    des     bâtiments
               conventuels  laisserait  penser  qu’il
                                                                        L’affaire Berthet
               abritait une nombreuse communauté, en
               fait  ils  ne  furent  jamais  plus  de  neuf,   Antoine Berthet inspira le personnage de Julien
               quelquefois  quatre  ou  cinq,  mais  ils   Sorel  dans  le  roman  de  Stendhal,  « le  Rouge  et  le
               n’étaient le plus souvent pas plus de deux   Noir ».
               moines.
                                                           Il fut écrit après la tentative de Berthet de tuer
                   Ces   moines   Augustins,   ordre    au  pistolet  son  ancienne  maîtresse,  Madame
               mendiant,  venaient  de  la  Communauté   Michoud de La Tour, dans l’église de Brangues, au
               de Crémieu. La première trace écrite de   moment de la communion, dit-on.
               leur  présence  date  de  1425,  mais  sans   Après un bref séjour dans la geôle morestelloise,
               doute se sont-ils installés un peu plus tôt.    il fut transféré à Bourgoin, puis condamné à mort le
                   Avant  leur  arrivée  dans  la  Cité,  ils   15 décembre 1827 par la Cour d’Assise de Grenoble.
               résidaient  dans  un  bâtiment  des      Il  y  fut  guillotiné  Place  d’Armes  (actuelle  Place
               faubourgs de la porte Saint-Symphorien,   Grenette) le 23 février 1828.
               sur une butte rocheuse appelée Mollard


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