PAQUES : FETE CHARGEE DE SYMBOLES ET PETRIE DE LEGENDES

    PAQUES
    FETE CHARGEE DE SYMBOLES ET PETRIE DE LEGENDES

    Fête célèbre entre toutes, Pâques marque, dans la religion chrétienne la résurrection du Christ – sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne – et s’accompagne d’une renaissance de la nature elle-même, longtemps engourdie par les froidures de l’hiver.

    Comme toute fête, elle est caractérisée par des symboles, que ce soit l’agneau, les œufs, rouges à l’origine, mais encore de nombreuses légendes parmi lesquelles celle de ces cloches qui arrachées de leur église sous la Révolution y revinrent miraculeusement ou encore celle de ces possédés du diable venant chaque année à la Sainte-Chapelle pour s’en délivrer !

    1. L’origine, de la Pâque juive à la fête chrétienne

    D’où vient son nom ?… Demandons-le aux historiens ou autres savants…

    Ils répondent que le mot hébreu pescha’h signifie ‘‘passage’’ et que la Pâque fut créée par Moïse pour rappeler la sortie d’Egypte, la fin de l’esclave et le passage de la mer Rouge.

    Pâques fut donc une fête juive avant de devenir une fête chrétienne.

    Ce jour-là, dans les familles juives, on tuait le mouton gras et on le mangeait en famille. Ceci pour rappeler que pour symboliser sa foi, chaque famille du peuple hébreu avait sacrifié un agneau avant de traverser la mer Rouge.

    Les traditions de bonne chère sont celles qui se transmettent le plus sûrement d’âge en âge.

    Celle du mouton passa d’une religion à l’autre.

    Jusqu’au 16e siècle, on apportait dans les églises des agneaux tout rôtis que le prêtre bénissait et qui servaient de plat principal le jour de Pâques.

    L’ange arrête la main d’Abraham et substitue un bélier à Isaac pour le sacrifice

    2. Les symboles

    • L’œuf de Pâques

    Il y a environ 5000 ans, les Perses offraient des œufs de poule, qu’ils teignaient couleurs du printemps ou en rouge pour les offrir à leurs proches en guise de cadeau porte-bonheur pour symboliser le renouveau de la vie.

    Symbole de fertilité et de renaissance, dans la tradition gauloise, les druides teignaient les œufs en rouge en l’honneur du soleil.

    L’œuf de Pâques chez les chrétiens…

    Cette coutume d’offrir des œufs le matin de Pâques est apparue à partir du 13e siècle en Europe.

    Ils s’échangeaient à l’occasion de la fin du Carême, symbolisant ainsi la fin des privations de l’hiver.

    Au Moyen Age, il était interdit de manger des œufs pendant le Carême. Or les poules de la maison ne s’arrêtaient pas pour autant de pondre ! De là vient la tradition de s’offrir des œufs décorés, avec le surplus.

    Plus tard, l’usage se répand, parmi la noblesse, d’échanger des œufs qui sont de véritables joyaux.

    En l’an 1200, sous Edward I en Angleterre, on retrouve, dans la comptabilité du palais royal, la somme de 18 pences versée pour l’achat de 450 œufs qui devaient être peints à la feuille d’or avant d’être distribués aux membres de la famille royale.

    500 ans plus tard le roi Louis XIV en fait aussi une institution.

    D’une part, ses gens devaient lui apporter le plus gros œuf pondu en son royaume durant la Semaine Sainte et, lui-même, le jour de Pâques, entouré de grandes corbeilles, distribuait en personne des œufs peints à la feuille d’or à ses courtisans aussi bien qu’à sa valetaille.

    Le peintre François Boucher orna de compositions libertines des œufs de Pâques destinés à Madame Victoire, fille de Louis XV.

    La surprise contenue dans l’œuf est une tradition qui remonte au 16e siècle.

    A partir de la Renaissance, dans les cours des rois européens, les œufs de poule sont remplacés par des œufs en or, décorés de pierres précieuses.

    Les plus célèbres sont bien sûr ceux du joailler Fabergé, à la cour de Russie à la fin du 19e siècle ; à l’instar des poupées russes, l’œuf révèle plusieurs surprises.

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    Fabergé, ‘‘l’œuf du Palais Gatchina’’, 1901
    Présent du Tsar à sa mère.

    Le premier œuf créé par Fabergé pour le tsar Alexandre III en 1885, appelé ‘‘ l’œuf à la poule’’, fut tellement apprécié par l’impératrice que le tsar commanda un œuf à Fabergé à chaque fête de Pâques. Le cadeau du tsar est en or, sa coquille blanche opaque émaillée s’ouvre pour révéler sa première surprise, un jaune d’or mat qui contient lui-même une petite poule.

    L’Œuf à la poule de Fabergé – 1885

    Aujourd’hui dans plusieurs pays du monde, on peint et on décore les œufs de Pâques.

    Dans les pays de l’Europe de l’Est, la tradition interdit les chrétiens orthodoxes de manger des œufs pendant le Carême. Ceux qui ne sont pas consommés sont vidés et peints pour décorer la maison.

    Ainsi, les œufs de Pâques russes et ukrainiens sont de véritables œuvres d’art, aux motifs et aux couleurs très symboliques et géométriques, avec des représentations chrétiennes comme la croix, le Christ lui-même.

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    Pour les Juifs, l’œuf est le symbole de la vie mais aussi de la mort.

    A Pessa’h, les Juifs trempent un œuf dans de l’eau salée en souvenir de toutes les larmes versées suite à la perte de leur indépendance.

    Et les œufs de Pâques en chocolat ?

    Cette coutume, relativement récente, remonte au début du 19e siècle lorsqu’on décide de vider les œufs frais et de les remplir de chocolat.

    Puis, on les fait entièrement en chocolat, plus particulièrement après 1830. Cette coutume est liée aux nouvelles techniques de fabrication du chocolat et à l’apparition des premiers moules en fer.

    Le cacao devenu plus accessible, les chocolatiers commencent à confectionner des œufs en chocolat.

    Ce n’est qu’au 18e siècle, en France, qu’on les cache dans le jardin et les enfants doivent les trouver.

    Pourquoi les œufs des Pâques grecques sont-ils traditionnellement rouges ?…

    L’œuf est symbole de vie et la couleur rouge rappelle le sang du Christ sacrifié.

    C’est le Jeudi Saint, le jeudi avant Pâques, que l’on teint traditionnellement les œufs. Le jour de Pâque, les enfants et adultes s’amusent ensuite à ’’taper’’ leurs œufs les uns contre les autres en célébrant la résurrection du Christ.

    Aparté :

    Dans certaines régions, le premier œuf rouge qui est teint est considéré comme l’œuf de la Vierge Marie et est conservé à la maison pour être protégé contre le mauvais œil jusqu’à l’année suivante. Lorsqu’un nouveau « premier œuf » est teint, l’ancien est alors enterré dans les champs pour que la terre soit fertile, ou dans un enclos pour bénir la fertilité des animaux.

    • Les cloches de Pâques, une tradition chrétienne

    Mais Pâques est aussi le jour des cloches, le jour où, après un long silence, elles recommencent à frapper l’air de leurs chants harmonieux.

    A partir du Jeudi Saint, les cloches des églises restent muettes, en signe de deuil pour respecter le souvenir de Jésus mort sur la croix.

    La légende dit qu’elles se rendent en pèlerinage à Rome et qu’elles retentissent à nouveau le dimanche de Pâques pour célébrer la Résurrection du Christ. Elles reviennent en laissant tomber des friandises dans les jardins, les balcons des appartements de toutes les familles.

    Pâques est donc, depuis au moins huit ou neuf siècles, la fête des cloches et le jour solennel où se mettent en branle campanes et bourdons.

     

    Lorsqu’elles sonnent le dimanche de Pâques, c’est aussi le lancement de la chasse aux œufs pour tous les enfants.

    Anecdote

    Dans l’Est de la France, pour remplacer les cloches ‘‘parties à Rome’’ pendant la Semaine Sainte, les enfants faisaient sonner leurs crécelles dans les rues, pour annoncer les offices. La crécelle remplaçait la sonnette de l’autel dans les paroisses et les monastères.

    Les enfants de chœur passaient plusieurs fois dans la journée. La première fois, ils criaient :  ‘‘Réveillez-vous’’, La deuxième fois :  ‘‘Préparez-vous’’, la troisième fois : ‘’Dépêchez-vous’’ !

    L’exception allemande et alsacienne

    En Allemagne et en Alsace, ce ne sont pas les cloches, mais les lapins qui viennent déposer dans les jardins les œufs pour les enfants.

    Les enfants fabriquent des jolis nids garnis qu’ils installent dans le jardin la veille pour inciter les lièvres de Pâques à les remplir.

    3. Les légendes et les traditions

    Au temps jadis, on fondait les cloches au pied même du clocher où elles devaient être logées.

    C’est l’époque qui précédait la fête de Pâques qu’on choisissait pour ce travail, et c’est le jour de Pâques qu’on baptisait la cloche et qu’on l’inaugurait.

    Le fondeur travaillait dans le mystère ; la nuit, on voyait rougeoyer les lueurs de son fourneau gigantesque ; et maintes histoires miraculeuses couraient sur son compte.

    Les légendes sont nombreuses sur la fabrication des cloches autrefois.

    En voici quelques-unes :

    • C’est l’histoire étrange et tragique de la cloche de Breslau.

    ‘‘En 1386, le plus vieux fondeur de cette ville avait cru trouver la formule d’un alliage merveilleux.

    Le métal avait été versé dans le moule et le vieillard, voulant se reposer quelques instants, avait laissé son jeune apprenti auprès du moule, en lui recommandant de ne pas toucher au métal.

    Mais le jeune garçon, désirant faire jaillir de belles gerbes d’étincelles, plongea dans l’alliage liquide une grosse barre de fer. Aussitôt, le métal, au contact de cet objet froid, se mit à bouillonner, et le garçon poussa des cris de terreur.

    Le fondeur, éveillé en sursaut, accourut ; et, croyant son chef-d’œuvre perdu, entra dans une si violente colère qu’il empoigna son apprenti et le jeta dans le métal fondu.

    Les habitants de Breslau assuraient que le son de cette cloche avait quelque chose de pénétrant, de douloureux.  Quand elle sonnait, on eut dit que l’espace s’emplissait de sanglots’’.

    L’amour que les gens d’autrefois avaient pour leurs cloches s’exprimait ainsi par toutes sortes de légendes.

    • Celle des cloches d’une vieille abbaye de Flandre :

    ‘‘Que les Sans-Culottes enlevèrent, en 1792, pour en faire des canons.

    On les avait descendues à grand peine du clocher où, depuis des siècles, elles chantaient de matines jusqu’à vêpres, et on les avait déposées sur un lourd chariot garni d’un épais lit de paille.

    Il s’agissait de les conduire à la fonderie de Douai. En route, le charretier jurait, sacrait sans relâche, et les cloches frémissaient d’entendre de tels blasphèmes.

    Et voilà qu’un beau soir — c’était justement le samedi saint, veille de Pâques — comme le mécréant jurait plus fort que de coutume, les cloches, tout à coup, s’ébranlèrent, s’entrechoquèrent dans un déchaînement de sonorités furibondes, s’enlevèrent d’elles-mêmes et disparurent dans la nuit.

    L’homme fut retrouvé, inanimé, auprès de son attelage.

    Quant aux cloches, elles s’en étaient revenues au clocher abbatial ; et, le lendemain, dimanche de Pâques, dès l’aube, les gens du pays ne furent pas peu surpris de les entendre sonner à toute volée’’.

    • Une vieille chronique raconte un fait curieux qui se passa le jour de Pâques :

    Burchard, dit le Barbu, baron de la maison de Montmorency, possédait un fort dans l’île de Seine (devenue l’île Saint-Denis).

    Il partait de ce fort pour faire des incursions sur l’abbaye de Saint-Denis, qu’il pillait et dévastait fréquemment.

    Si Vivien, abbé de ce monastère, s’en plaignit au roi qui ordonna au noble baron de mettre fin à ses brigandages, Burchard n’obéit pas et se vengea sur les propriétés de l’abbaye et sur les pauvres habitants qui en cultivaient les terres.

    Le roi, impuissant à contenir ce redouble brigand, imagina de lui faire consentir un accord avec l’abbé de Saint-Denis ; accord qui eut lieu en 1008.

    Il fut convenu :

    • Que Burchard serait autorisé à construire un château dans un lieu appelé Montmorency, près de la fontaine de Saint-Valery, à trois milles de Saint-Denis ;
    • Qu’il ferait hommage à l’abbé pour le fief qu’il possédait dans l’île Saint-Denis ;
    • Que ses chevaliers habitant son château de Montmorency seraient tenus de se rendre, deux fois par an, le jour de Pâques et le jour de saint Denis, dans l’abbaye de ce nom, et d’y rester en otages jusqu’à ce que les objets volés par ledit Burchard, les dommages faits par lui aux biens de l’abbaye, fussent restitués ou réparés.

    Après quoi, on se donnait le baiser de paix et les chevaliers retournaient à Montmorency.

    La fête de Pâques était donc choisie comme terme de restitution, de réparation et d’oubli des injures.

    Dans beaucoup d’actes de ce genre on voit le jour de Pâques figurer comme date de paix et de pardon.

    • Autre coutume liée à Pâques :

    Dans la Sainte-Chapelle, que saint Louis fit bâtir pour loger les reliques qu’il amassait de toutes parts, on célébrait, pendant la nuit du vendredi au samedi-saint, une cérémonie assez bizarre pour être racontée.

    Tous les possédés du diable y venaient régulièrement chaque année pour être délivrés de l’obsession de cet esprit maudit.

    C’était un affreux charivari, mêlé de contorsions, de cris et de hurlements qui ébranlaient le Châtelet jusque dans sa base. Quand ce vacarme était à son comble, le grand chantre apparaissait armé du bois de la vraie croix.

    A son aspect tout rentrait dans l’ordre, les convulsions cessaient, et aux cris de rage succédait le calme le plus parfait.

    Le lendemain, jour de Pâques, tous ceux qui avaient eu le diable au corps et qui avaient éprouvé la vertu de la précieuse relique, allaient en troupe à Notre-Dame ; ils se tenaient dans une chapelle latérale, et l’officiant venait les asperger d’eau bénite pour compléter la guérison.

    Cette coutume subsista jusque sous Louis XV.

    Nos ancêtres rivalisaient d’imagination dans la confection des œufs de Pâques, ainsi :

    • Œufs de Pâques des étudiants

    Au Moyen Age, la veille de Pâques, les étudiants des écoles, les jeunes gens de la ville, les clercs des églises s’assemblaient sur la place publique au bruit des sonnettes et des tambours, armés de lances et de bâtons et portant de bannières sur lesquelles étaient peintes des images burlesques. Ils se rendaient en cortège à la porte de l’église principale, chantaient Laudes en chœur ; puis se répandaient dans la ville pour quêter des œufs de Pâques. Cette ancienne coutume, moins la cérémonie de l’Eglise, subsistait encore naguère dans beaucoup de provinces de France.

    Quête des œufs de Pâques au Moyen Age

    • Œufs de Pâques ensorcelés

    Elle est assez générale la coutume de briser la coque de l’œuf après qu’on l’a mangé.

    Au Moyen Age, on croyait que la coque des œufs donnés en présent à Pâques, ou le jour de la nouvelle année, servait aux sorciers et aux sorcières pour tracer des caractères magiques qui évoquaient les démons.

    Peut-être est-ce de cette tradition superstitieuse que nous est venu l’usage de briser la coque.

    • Œufs de Pâques et Vieux Parrains

    En 1863, le journal Le Jura relate encore le fait suivant :

    ‘‘On sait qu’il existe encore dans notre pays une vieille coutume, d’après laquelle les filleuls vont chercher, pendant les fêtes de Pâques, les œufs de Pâques chez leurs parrains.

    A ce sujet, un habitant raconte un fait assez remarquable, qui s’est produit cette année dans son village.

    Une filleule, âgée de 70 ans, est allée chercher ses œufs de Pâques chez son parrain âgé de 82 ans. Celui-ci aussi était allé chercher les siens chez son parrain, qui compte 94 ans‘’ !

    • La cérémonie de la Gargouille à Rouen

    Si c’était l’usage à la Pentecôte de donner la liberté aux colombes dans les églises en mémoire de l’Esprit-Saint qui descendit sur les apôtres sous forme de colombe, il y avait à Pâques une tradition plus généreuse.

    On délivrait des prisonniers, on les ressuscitait à la vie ; ils sortaient de la prison comme du tombeau.

    La joie était tellement grande qu’elle devait pénétrer partout, même dans les cachots.

    Cette délivrance se rattache à plusieurs légendes, dont la plus célèbre est celle de saint Romain, au 7e siècle.

    ‘‘Une créature aux allures de dragon et de serpent, qu’on nommait Gargouille, tempêtait en rivière de Seine et faisait naufrager les bateaux sur les rives, il mangeait les chevaux et les bœufs des pauvres laboureurs.

    Déjà plusieurs chevaliers sans peur avaient essayé de le tuer, mais ils avaient trouvé la mort.

    Saint Romain, prêtre qui deviendra archevêque de Rouen, se crut assez bien avec Dieu pour tenter l’entreprise.

    Il se rendit d’abord dans les prisons de l’officialité et emmena avec lui un prisonnier, condamné à mort. Suivi d’une grande foule, il se rend au repaire du monstre qui, à sa voix et au signe de la croix, devient docile.

    Il lui met son étole et une corde au cou, et le prisonnier le conduisit ainsi, comme un chien tenu en laisse, sur la place publique, où il fut brûlé incontinent.

    La Gargouille, sentant le feu, essaya de l’éteindre en vomissant beaucoup d’eau sur le bûcher, mais elle ne put y parvenir, saint Romain était là. Le monstre fut réduit en cendres’’.

    En mémoire de cette délivrance miraculeuse, on octroya aux archevêques de Rouen le droit de descendre tous les ans à l’officialité et, sur le rapport du geôlier, de donner la liberté à un prisonnier en lui faisant porter la Fierte (châsse) contenant les reliques du saint lors d’une procession. Ce privilège perdura jusqu’en 1790.

    Cette délivrance se faisait à Pâques ; d’autres la situaient à l’Ascension ?

    A Paris, c’était à Notre-Dame que s’accomplissait cette cérémonie : l’archidiacre brisait un anneau de la chaîne, et le prisonnier, après promesse de meilleure vie, était mis en liberté.

    Texte proposé par Solange Bouvier
    Sources et photos : La France pittoresque – Internet

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